Malgré les chiffres prometteurs que la zone euro a affiché la semaine dernière, il s'avère que cela ne soit pas suffisant pour contrer l'évolution du cours du dollar. Si pas plus tard que la semaine dernière, le cours de la monnaie unique était d'environ 1,38 dollar, il n'est désormais plus que de 1,3678 dollar. En effet, le cours de l'euro n'a cessé de chuter depuis l'annonce de Ben Bernanke, actuel directeur de la Fed.
Après deux jours de réunion, il a été finalement annoncé que la Fed réduira ses injections de liquidités mensuelles. Désormais, elles s'éléveront à 75 milliards, si auparavant elles étaient à hauteur de 85 milliards de dollars. Rappelons que ses injections se font par le biais de rachats d'actifs, à savoir en bons de Trésor et en créances hypothécaires.
Comme on pouvait s'y attendre, la baisse des injections a été effective même s'il s'agit encore d'un montant plutôt dérisoire. Cependant, elle reste tout de même favorable au cours du billet vert. En effet, si les injections mensuelles se veulent être un soutien à l'économie, ces dernières ont pour conséquence directe de dévaluer le cours du dollar. En optant donc pour cette réduction, la dévaluation s'est vue être réduite, d'où l'essor que connait actuellement le dollar, si durant des mois l'euro avait pris la tête du peloton.
Toujours comme l'avaient prédit certains analystes, il n'y a pas eu d'arrêt définitf des injections. En effet, ces derniers avaient avancé qu'une telle décision aurait eu pour conséquence immédiate l'effondrement du marché. A Ben Bernanke d'affirmer cela en avançant qu'il n'est pas encore possible de stopper ces injections car le marché n'est pas encore suffisament stable.
L'étonnement fut tout de même au rendez-vous car nombreux sont ceux qui s'attendaient à un statu quo.