L’ARJEL a remis au Gouvernement un rapport proposant 33 mesures destinées à mieux repérer et traiter les problèmes d’addiction dans le poker en ligne et les paris sportifs.
Alors que le marché des jeux en ligne a ouvert ses portes en France il y a trois ans, l’ARJEL a publié 33 recommandations visant à renforcer le dispositif de lutte contre le jeu « excessif ou pathologique » susceptibles d’être mises en œuvre par voie législative ou réglementaire. Ce rapport, au Gouvernement il y a un mois propose une série de recommandations articulées autour de quatre axes : amélioration des dispositifs d’information et de sensibilisation des joueurs et du public ; renforcement et adaptation des mécanismes de régulation ; détection, accompagnement et traitement des joueurs problématiques ; mesure de l’importance et des évolutions de la pathologie en France et de l’efficacité des dispositifs de prévention. Jean-François Vilotte, président de l’autorité régulatrice, a précisé à l’AFP que 1% des 2,5 millions de parieurs sportifs et de joueurs de poker en ligne, soit 25.000 joueurs, misaient la moitié des sommes enregistrées par les opérateurs agréés. Selon lui, il faut « éviter que ces joueurs atypiques ne deviennent des joueurs problématiques ».
Pour mémoire, selon une étude conduite en 2010 avant l’ouverture du marché des jeux en ligne par l’Observatoire français des jeux en ligne et des toxicomanies (OFDT) et l’Institut national de prévention et d’éduction pour la sante (INPES), et dont les résultats ont été révélés en 2011, 600.000 Français sont touchés par le problème de l’addiction aux jeux d’argent et de hasard. La France se situe derrière les Etats-Unis, l’Australie, l’Italie, le Canada, la Belgique et la Grande-Bretagne en matière d’addiction mais il est important de limiter les risques liés aux jeux en ligne.
Avec AFP