La Ligue de football professionnel (LFP), qui a identifié 87 joueurs professionnels de
Ligue 1, Ligue 2 et évoluant en National, n’ayant pas respecté l’interdiction de parier sur des compétitions organisées par la Ligue, que ce soit le championnat ou la Coupe de la Ligue, a décidé de sévir.
« Il ne s’agit pas de stigmatiser ces joueurs. Il n’y a pas de trafic là-dedans, il n’y a pas de soupçon de corruption. Il y a juste peut-être un manque d’information, ou de la maladresse pour certains, déclare Frédéric Thiriez, président de la LFP. Mais on n’a pas le droit de laisser passer ça. Il y a une règle, les footballeurs n’ont pas le droit de parier ». La commission de discipline va instruire dès mercredi les dossiers de ces 87 joueurs et procéder à d’éventuelles complications. Les premières sanctions sont d’ailleurs attendues les 17 et 24 juillet prochains. «Les infractions constatées n’entraînent aucun soupçon de fraude sur le déroulement des matchs et donc sur l’intégrité des compétitions», précise la LFP, qui a pu croiser ses fichiers de joueurs avec ceux mis à disposition par l’autorité de régulation des jeux en ligne. « Nous sommes les premiers à faire ce regroupement. Aucun autre sport ne l’a fait en France», indique Frédéric Thiriez.
Sur les 87 joueurs pointés du doigt, 19 joueurs évoluent en Ligue 1, 54 en Ligue 2 et 14 en National. Le montant des paris sur un match s’élève à 20€ en moyenne. « Il n’y a aucun joueur dit connu, ni emblématique, indique le patron du foot pro. Il n’y a pas non plus de joueur de l’équipe de France », précise Frédéric Thiriez, ajoutant que la LFP a divisé les parieurs en quatre groupes en fonction du montant misé et du type de paris pris. Seuls ceux ayant misé plus de 500€ en six mois et ceux ayant placé des paris « négatifs » devraient écoper d’une sanction, qui pourra aller de la suspension pour les cas les plus grave à des amendes, selon Sébastien Deneux, président de la commission de discipline. D’autres contrôles sont prévus en septembre, en février et en fin de saison prochaine. A noter que la Fédération Fraçaise de football (FFF) a lancé une procédure similaire pour la Coupe de France, et ce dès les 32e de finale.
Avec Le Parisien