Alors que les paris sportifs affichent une croissance de 20% par an, l’Autorité de régulation des jeux en ligne (ARJEL) présente aujourd’hui sa campagne de prévention des risques, composée de spots radio et d’affiches, qui mettront en garde à partir de début janvier les joueurs tentés par les sites de paris illégaux mais également les sportifs qui seraient tentés de truquer leurs matches.
Le phénomène de matches truqués touche tous les sports et tous les pays. Selon les chiffres officiels, 200 à 400 rencontres seraient truquées chaque année. Les petites compétitions n’échappent pas à la règle. On notera également que certains matches truqués, peu médiatiques, échappent à la surveillance des autorité et qu’en même temps, les sportifs, qui peinent pour certains à vivre de leur sport, peuvent succomber à la tentation et perdre volontairement contre une forte somme d’argent. Un comportement qui peut leur coûter très cher. A travers sa nouvelle campagne, l’autorité régulatrice en profite pour leur rappeler qu’ils ont l’interdiction de parier sur leur propre sport, chose que les handballeurs montpelliérains ont appris à leurs dépens. En cas de corruption avérée, les sportifs encourent une suspension à vie et peuvent également être jugés au pénal et risquer jusqu’à deux ans de prison. Les fédérations sont également appelées à faire en sorte que les sportifs respectent cette interdiction.
Des contrôles renforcés
Toujours dans son optique de luter contre les paris illégaux, l’ARJEL a renforcé ses moyens de surveillance des paris et utilise des logiciels informatiques très pointus permettant de repérer en temps réel les matches sur lesquels les paris pourraient avoir été truqués. « Tous les jours, les contrôleurs de l’ARJEL ont à leur disposition des tableaux avec des clignotants qui montrent si les indicateurs sont dans des valeurs moyennes, expliquait Jean-François Vilotte, le président de l’autorité régulatrice, au micro d’Europe 1. Si des mouvements sont suspects, une alerte apparaît automatiquement. On regarde s’il y a des facteurs d’explication. Et si on demeure perplexes, on saisit l’autorité judiciaire. Manipuler une compétition en lien avec des phénomènes de corruption est un délit pénal passible de cinq ans d’emprisonnement ».
Avec Europe 1