Au deuxième trimestre, le secteur des paris sportifs en ligne a généré 1,002 milliard d’euros de mises sur les sites des 12 opérateurs de paris sportifs agréés par l’Autorité de régulation des jeux en ligne (ARJEL), soit le volume d’enjeux le plus élevé sur un trimestre depuis l’ouverture du marché en 2010.
Ces mises record s’expliquent principalement par le déroulement de la Coupe du Monde de football, qui a généré plus de 218 millions d’euros de paris en ligne, soit 22% des enjeux totaux du trimestre. Si les mises ont progressé de +61% entre le deuxième trimestre 2017 et le deuxième trimestre 2018, le produit brut des jeux (PBJ) a quant à lui augmenté de +67% à 181 millions d’euros, conséquence de la baisse du taux de retour aux joueurs (TRJ) avant bonus de 0,7 point à 81,9%, qui s’explique par des résultats sportifs défavorables aux parieurs. De leur côté, les bonus distribués aux joueurs ont fait un bond de +109% sur la période, à 22,5 millions d’euros. Enfin, les prélèvements hors TVA ont augmenté au même rythme que les mises pour s’établir à 93 millions d’euros.
Les paris mutuels en forte croissance
S’ils ne représentent que moins de 0,5% de l’activité globale des paris sportifs, les paris sportifs en la forme mutuelle, qui comprennent les grilles de paris et les jeux du type Fantasy League, affichent une belle progression de +72% à 3,6 millions d’euros de mises entre le deuxième trimestre 2017 et le deuxième trimestre 2018, pour un TRJ (hors bonus) en baisse de -1,7 point à 77,8%. En parallèle, les mises en paris sportifs à cotes fixes ont augmenté de +61% à 998,6 millions d’euros, pour un TRJ (hors bonus) en recul de 0,5 point à 82%.
Le football toujours en tête
Comme chaque trimestre depuis l’ouverture du marché, le football, en augmentation de +76% sur la période, est le sport fétiche des parieurs sportifs, avec 590 millions d’euros de mises dont 26% en direct, soit 59% des mises totales du trimestre (dont 37% engagés sur la Coupe du Monde de football). Les mises sur le tennis, qui se classe second avec 25,2% des enjeux du trimestre, ont progressé de +37% au regard du deuxième trimestre 2017 avec 252,9 millions d’euros de mises, dont 46% en direct. Enfin, le basketball complète le podium avec 79,1 millions d’euros de mises dont 46% en direct, en hausse de +57% sur la période. Ces trois sports, suivis par le rugby (17,8 millions d’euros de mises), le baseball (14,6 millions d’euros de mises) et le volleyball (13,8 millions d’euros de mises), représentent plus de 92% des enjeux du trimestre. En termes de PBJ, le trio de tête reste inchangé, avec 119 millions d’euros pour le football, 32 millions d’euros pour le tennis et 15 millions d’euros pour le basketball.
Progression de 27% de la redevance liée au droit aux paris
La redevance totale relative au droit aux paris reversé par les opérateurs de paris sportifs aux organisateurs de compétitions nationales a progressé de 27% à 1,7 million d’euros. A noter que les Internationaux de France de Roland-Garros ont généré la redevance relative au droit aux paris la plus élevée à 0,8 million d’euros, suivis par la Ligue 1 avec 0,6 million d’euros) et la Ligue 2 avec 0,1 million d’euros.
Forte augmentation du nombre de comptes joueurs actifs
Le nombre de comptes joueurs actifs a fortement progressé, effet Coupe du Monde oblige, pour atteindre une moyenne hebdomadaire de 527.000, contre 302.000 l’an dernier sur la période, soit une hausse de +75%. A noter qu’au cours des semaines précédant la compétition, la moyenne de comptes joueurs actifs du trimestre avait progressé de +30% contre +341% dès l’entame de la compétition, avec un pic à 912.000 la semaine du 25 juin au 1er juillet.