Le résultat d’exploitation des opérateurs de poker en ligne est resté globalement négatif en 2013, avec une perte de 9 M€, contre une perte de 35,6 M€ l’année précédente. Le produit brut des jeux (PBJ) s’est quant à lui chuté de 13% en 2013.
Après avoir connu une forte croissance en 2011 et un ralentissement notable en 2012, le segment du poker en ligne a enregistré une baisse de 18% des mises en cash game en 2013, qui n’est pas compensée par la progression de 5% des droits d’entrée en tournoi. Le chiffre d’affaires des opérateurs a quant à lui baissé de 13% l’an dernier. Ce phénomène s’explique par plusieurs facteurs : l’offre de poker régulée souffre d’un manque croissant d’attractivité aux yeux des joueurs, en comparaison de l’offre illégale, qui, elle, bien que largement contenue, reste attractive aux yeux de certains joueurs aguerris du fait de son absence de taxation mais également car elle propose d’autres variantes de poker et offrent des liquidités plus importantes en cash game et des dotations plus importantes en tournois. Par ailleurs, l’offre de poker est devenue moins visible sur le plan médiatique, sachant que les opérateurs, soucieux de réduire leurs pertes d’exploitation, ont réduit leurs dépenses marketing et leurs campagnes de communication, ciblant des médias plus spécialisés et moins coûteux comme Internet, au détriment de grands médias nationaux. Le repli du cash game peut également s’expliquer en partie par la volonté des opérateurs d’orienter davantage leur offre vers les tournois, qui sont plus rentables pour eux à fiscalité comparable, en raison d’un taux de retour aux joueurs plus élevé en cash game (97% contre 92% en tournois). Enfin, l’activité de poker en ligne n’a pas échappé pas aux aléas de la conjoncture et au resserrement des dépenses de loisirs des ménages, résultant des arbitrages budgétaires inhérents aux périodes de crises économiques.
On notera que le nombre moyen de comptes joueurs actifs chaque semaine dans l’une ou l’autre des deux activités est en diminution de 9% en 2013. Cette diminution a été légèrement plus marquée entre le quatrième trimestre 2012 et le quatrième trimestre 2013 (-11%).