Selon l’Autorité de régulation des jeux en ligne (ARJEL), la situation du secteur des jeux en ligne en 2016 est plutôt satisfaisante, même si aucune inversion de tendance n’a été constatée, et ce malgré un léger rebond du segment du poker en ligne, qui reste toutefois à confirmer.
Avec 8,4 milliards d’euros de mises et de droits d’entrée, en hausse de 6% par rapport à 2015, l’augmentation de 11% du nombre de comptes joueurs actifs par semaine, un produit brut des jeux (PBJ) en hausse de 8% à 813 millions d’euros, et une augmentation des prélèvements obligatoires de 14% à 389 millions d’euros sur la période, 2016 a été une année satisfaisante selon l’ARJEL, d’autant que les niveaux des mises trimestrielles par joueur pour chacun des trois segments de jeux sont restées stables, sur des montants témoignant d’une pratique majoritairement récréative.
Malgré des résultats encourageants, le contraste entre les résultats des trois segments autorisés dans l’Hexagone s’est accentué, entrainant une fragilité du secteur. L’an dernier encore plus que les années précédentes, le marché des jeux en ligne a été porté par le dynamisme des paris sportifs, avec des mises en progression de 45% par rapport à 2015, pour un PBJ des opérateurs en hausse de 29%. Côté paris hippiques, le recul de l’activité s’est confirmé, avec un 15e trimestre baissier consécutif niveau enjeux, qui s’explique notamment par la séparation des masses entre les réseaux physique et en ligne, qui a altéré l’attractivité de l’offre en ligne, un nombre de comptes joueurs actifs qui stagne et une population de turfistes peinant à se renouveler. Enfin, malgré une légère embellie, la situation du poker en ligne demeure préoccupante, avec une baisse de – 5% des mises en cash game et un léger fléchissement de l’activité de tournois, pour un PBJ en baisse de 1% sur l’année. Notons toutefois un léger rebond de l’activité en décembre, grâce à l’ouverture du nouvelles variantes de jeu.
Ces résultats en demi teinte confortent la volonté du régulateur des jeux en ligne de poursuivre son action auprès des décideurs publics, pour les convaincre d’agir sur l’assiette fiscale et l’attractivité de l’offre agréée, qui s’impose pour lutter contre les sites illégaux et proposer aux joueurs une offre plus diversifiée, plus attractive et plus moderne qu’elle ne l’est actuellement.