Jérôme Rothen, qui évolue au SC Bastia, a écopé de trois mois de suspension avec sursis pour infraction aux dispositions réglementaires relatives aux paris sportifs.
L’ARJEL, qui a constaté que Jérôme Rothen avait fourni en début de saison des prestations de pronostics sportifs sur des rencontres de Ligue 2 sur le site de paris sportifs Unibet.fr avait saisi la Commission. En effet, les acteurs des compétitions organisées par la LFP ne peuvent réaliser des prestations de pronostics sportifs sur ces compétitions. Une interdiction qui figure également dans la Charte du Football Professionnel qui s’applique à l’ensemble des joueurs professionnels. Or, il est clairement établi que le joueur a réalisé des opérations de pronostics portant sur une compétition professionnelle organise par la LFP sur le site Unibet.fr. Le joueur a en outre utilisé son image et sa qualité de joueur professionnel français en activité afin de livrer des conseils aux parieurs.
Après audition du joueur bastiais, la Commission a décidé de lui infliger une suspension de trois mois avec sursis. Une sanction relativement clémente, la Commission ayant considéré « le caractère récent de l’interdiction relative aux paris sportifs et le fait que, si les opérations de pronostics ont été encore réalisées sur le site Unibet.fr pour la journée de Ligue 2 du 1er mars 2013, aucun pronostic ne semble avoir été publié depuis ». La Commission a également pris en compte « les arguments de bonne foi mis en avant par le joueur », mais a enjoint fermement Jérôme Rothen à « cesser tout comportement susceptible de le placer en infraction. La Commission a par ailleurs précisé que « ce sursis ne sera révoqué que si, dans un délai d’un an, le joueur Jérôme Rothen fait l’objet d’une nouvelle sanction prononcée en raison de faits dont la nature se rapproche de ceux ayant justifié le prononcé de sa sanction initiale ». La Commission a enfin invité le SC Bastia, ainsi que l’ensemble des clubs professionnels, à relayer activement les messages de préventions auprès de l’ensemble de leurs salariés.