L’ARJEL a dressé un état des lieux du marché des jeux en ligne français à l’occasion de la publication des données du marché pour le dernier trimestre 2011. Bilan.

Côté paris sportifs, la croissance escomptée n’a pas été au rendez-vous. Le secteur a enregistré une baisse des mises de 23%, de 10% de son PBJ, et de 17% du nombre de comptes joueurs actifs par rapport au 4ème trimestre 2010. Ce net recul, qui a touché notamment le football et le tennis, les deux sports préférés des parieurs, s’explique entre autres par une baisse du taux de retour aux joueurs, passé de 84 à 82% sur la période, et la chute des investissements marketing des opérateurs de 50%, passant de 93 M€ à 46 M€ entre le dernier trimestre 2010 et le dernier 2011. L’ARJEL a appelé à une analyse du modèle économique et des contraintes fiscales afin d’éviter la fuite des joueurs vers les sites illégaux.

Le bilan est meilleur niveau paris hippiques, qui ont su attirer une population croissante de turfistes en ligne. Si le nombre de parieurs est passé de 365 000 à 502 000 entre 2010 et 2011, les mises ont augmenté de 12% sur la période à 268 M€. L’activité des paris hippiques affiche une augmentation de 29% de son PBJ au détriment du taux de retour aux joueurs, qui a chuté de 79 à 75%. Le principal enjeu du secteur en 2012 sera d’installer une concurrence viable et durable entre les opérateurs de paris hippiques.

1,2 million de comptes joueurs de poker en ligne ont été actifs en 2011, pour un PBJ cumulé de 314 M€. Cependant, les activités de cash game et de tournois ont évolué différemment, avec une préférence des joueurs pour les tournois. En effet, l’activité de cash game a enregistré un recul de 3% des mises et de 10% des retraits sur la période, alors que les tournois continuent leur progression, avec une hausse de 24% des droits d’entrée et de 16% du nombre de comptes joueurs actifs.

L’ARJEL en a profité pour communiquer sur la typologie des joueurs. Tous secteurs confondus, le joueur en ligne est à 88% un homme plutôt jeune (57% des joueurs ont moins de 35 ans) et vit en région parisienne, dans le quart sud-est de la France, dans le Nord-Pas de Calais ou en Corse. Il dépense en moyenne 250€ par an sur les sites agréés, approvisionnant à 89% son compte moins d’une fois par semaine. Mais chaque secteur a sa spécificité, avec des parieurs sportifs plus jeunes que les autres et plus masculins, alors que les paris hippiques comptent plus d’adeptes féminines (20% des comptes joueurs). Le poker attire quant à lui 52% des joueurs en ligne, mais c’est le parieur hippique qui joue le plus régulièrement, et qui mises les sommes les plus importantes (36% d’entre eux misent plus de 100€ par mois).