Trois joueurs, dont Nikola Karabatic, ont vu leur sanction annulée par le jury d’appel de la Fédération Française de Handball dans l’affaire qui a secoué il y a quelques mois le handball français.
Pour mémoire, la Commission de discipline de la LNH avait sanctionné Mladen Bojinovic, Dragan Gajic, Samuel Honrubia, Nikola Karabatic, Luka Karabatic, Primoz Prost et Issam Tej début février de six dates de suspension ferme assorties d’une période probatoire d’un an. Une pénalité financière de 1.350€, attachée à chaque suspension disciplinaire, avait en outre été infligée au club de Montpellier Agglomération Handball (MAHB) dans chaque dossier. Chaque joueur avait fait appel de la décision devant le jury d’appel de la Fédération Française de Handball (FFHB). Le MAHB avait quant à lui part appel concernant les pénalités financières.
Après audition de toutes les parties, le jury d’appel a statué en toute indépendance dans les huit dossiers. Après avoir constaté qu’aucune irrégularité n’était à relever dans la procédure suivie devant la Commission de discipline de la Ligue Nationale de Handball (LNH), le jury fédéral a pris plusieurs décisions. Concernant le MAHB, le jury a considéré « que les faits reprochés aux joueurs, au delà des manquements à la déontologie, ne pouvaient être analysés comme étant en rapport direct ou indirect avec l’objet, l’organisation, le fonctionnement ou la vie collective du club ». Les pénalités financières à l’encontre du club ont ainsi été annulées. Après examen des dossiers de Dragan Gajic, Nikola Karabatic et Issam Tej, le jury a estimé qu’un doute subsistait quant « à la matérialité des fautes reprochées aux intéressés ». Les trois joueurs ont donc été relaxés. De leur côté, Mladen Bojinovic, Samuel Honrubia, Luka Karabatic et Primoz Prost ont quant à eux vus leur six dates de suspension confirmées, leur comportement étant contraire à l’éthique sportive et aux règles déontologiques applicables à la pratique du handball. Toutefois, le jury a retenu la notion de « première faute » prévue par le règlement et a décidé que la sanction adaptée consistait à assortir de sursis deux des six dates de suspension. Enfin, sur le plan judiciaire, la Chambre de l’Instruction de la Cour d’Appel de Montpellier ayant confirmé la recevabilité de constitution de partie civile de la FFHB et de la LNH, la Fédération a le droit d’intervenir dans la procédure pénale.