Les mises globales sur les jeux en ligne ont atteint 9.408 M€ en 2012 (705 M pour les paris sportifs, 1.124 M€ pour les paris hippiques et 7.578 M€ pour le poker en ligne), pour un produit brut des jeux (PBJ) total de 698 M€ (138 M€ pour les paris sportifs, 263 M€ pour les paris hippiques, et 297 M€ pour le poker en ligne).

Le segment des paris sportifs a enregistré une hausse de + 9% à 765.000 en termes de comptes joueurs actifs entre 2011 et 2012, une hausse des mises de + 19% à 705 M€, une augmentation du PBJ de 19% également à 138 M€, et une baisse de – 1 point du taux de retour aux joueurs (TRJ) à 80%. Les prélèvements obligatoires ont quant à eux augmenté de + 23% à 66 M€. le football reste le sport le plus plébiscité par les parieurs sportifs, avec 59% des mises engagées en 2012, suivi par le tennis (19%), le basketball (8%) et le rugby et le volleyball (3% chacun).

Les paris hippiques en ligne ont quant à eux enregistré une augmentation du nombre de comptes joueurs actifs de 1% à 509.000, pour des mises de l’ordre de 1,124 M€, en hausse de +9%, un PBJ en progression de + 8,5% à 263 M€, un TRJ (hors bonus) de 77% (+ 1 point), et des prélèvements obligatoire en progression de + 9% ) 162 M€.

Le poker en ligne a vu lui aussi une augmentation du nombre de comptes joueurs actifs de +2%, à 1,713 million. Les mises ont par contre baissé de – 5% ) 6,181 M€, alors que les droits d’entrée en tournois ont fait un bond de + 21% à 1,397 M€. Le PBJ est en baisse de -5% à 297 M€, tout comme les prélèvements obligatoires à 100 M€. A noter que le TRJ (hors bonus) reste inchangé, à 96%.

En 2012, l’ARJEL a délivré deux nouveaux agréments, et en a abrogé 17, ce qui confirme la tendance à la concentration du marché, qui a débuté dès 2011. En ce qui concerne les paris sportifs, deux agréments ont été étendus aux paris à cotes fixes alors qu’ils étaient jusqu’alors restreints à une offre de paris mutuels, sept ont été abrogés. Neuf opérateurs étaient titulaires d’une licence fin décembre 2012. Un agrément a été abrogé côté paris hippiques, portant le nombre de licences à huit, alors que deux nouveaux agrément ont été délivrés pour le poker en ligne, contre neuf abrogés. A la fin de l’année, on comptait 16 licences de poker.

Côté prélèvements, la variation de + 20 M€ entre 2011 et 2011 se répartit de la manière suivante : + 13 M€ sur les paris hippiques en ligne, augmentation directement liée à un effet mises (les taux de prélèvement n’ayant pas changés entre les deux exercices) ; + 12 M€ sur les paris sportifs en ligne qui s’expliquent par l’effet de taux (fiscalité à 9,3% en 2012 contre 9% en 2011) pour 1,8 M€, et par l’effet mises en progression de + 19% à 10,2 M€ ; 6 M€ sur les jeux de cercle en ligne, diminution liée à l’effet mises constaté sur le cash game pour – 10 M€, partiellement compensée par la hausse des prélèvements sur les droits d’entrée en tournois de + 5M€.

En ce qui concerne la protection des avoirs des joueurs, les opérateurs de jeux et paris en ligne agréés en France ont déclaré au 31 décembre 2012, que 89 M€ étaient disponibles sur les comptes de leurs joueurs en ligne. Un montant qui s’élevait à près de 83% fin décembre 2011, soit une évolution de + 7%. Par ailleurs, 988 M€ ont été déposés sur les comptes joueurs l’an dernier, contre 1,060 Md€ l’année précédente, et 435 M€ ont été retirés, contre 457 M€ en 2011. Notons que à la fin de l’année dernière, 20% des opérateurs avaient mis en place un dispositif de fiducie, afin de mieux sécuriser les avoir de leurs joueurs. Ces montants « sanctuarisés » correspondent à 27% du total des avoirs des joueurs.