Alors que la consolidation du marché français des jeux en ligne poursuit son cours, avec récemment les reprises d’EurosportBET par Unibet et de Betnet par France Pari, Betclic Everest Group continue de son côté sa restructuration et sa politique de réduction des coûts, qui impacte notamment le marché français.
Evoluant dans un environnement à la fois pénalisant pour les opérateurs et pour les joueurs selon les opérateurs du fait notamment d’une fiscalité trop lourde, Betclic Everest Group, qui avait fait du sponsoring sportif et de son Team des axes majeurs de sa stratégie de communication, est en train de revoir ses investissements à la baisse.
Cette nouvelle politique de réduction des coûts se traduit notamment par la décision du Groupe de mettre un terme à son sponsoring maillot de l’Olympique de Marseille. Une opération qui permettra à l’opérateur de jeux en ligne d’économiser environ 7M€ par an. Betclic, qui avait notamment optimisé son partenariat en organisant un tournoi de poker, sera remplacé sur les maillots des joueurs du club phocéen par Intersport, qui a signé avec l’Olympique de Marseille jusqu’à la fin de la saison 2013-2014, avec une option de renouvellement pour la saison suivante. Pour mémoire, Betclic avait annoncé son partenariat avec l’Olympique de Marseille en mai 2010.
Everest Poker, autre marque du Groupe BEG, a quant à elle décidé de ne pas reconduire le contrat de sponsoring noué avec le joueur Léonard Truche, après s’être déjà séparé l’année dernière d’Antoine Saout, Valentin Messina, Julien Claudepierre et de Fabien Perrot. Du Team d’Everest Poker, il ne reste plus désormais qu’Estelle Denis et Fabrice Soulier.
Ce cas de figure n’est pas particulier à Betclic mais s’inscrit plutôt dans une tendance générale de réduction des coûts chez la majeure partie de opérateurs de jeux en ligne, qui diminuent leurs investissements notamment dans le domaine du sponsoring.
Rappelons que BEG a enregistré une perte de 66,2 M€ au cours du premier semestre 2011-2012. Un chiffre qui s’explique notamment par les conditions d’ouverture du marché des jeux en ligne en France, marché « domestique » du Groupe détenu à 50% par la Société des Bains de Mer (SBM), le reste des actions appartenant à Mangas LOV, société de Stéphane Courbit. Everest Poker, détenu à 60% par BEG depuis 2009, affiche également des pertes. GigaMedia, actionnaire à 40% du site de poker en ligne, a annoncé en fin d’année dernière des pertes de l’ordre de 5,6 M€ sur Everest Gaming.