C'est finalement au beau milieu de l'été, alors que le monde du poker était quelque peu en stand-by, que l'annonce de la reprise de Full Tilt Poker par PokerStars a été faite. Il aura ainsi fallu de longues semaines pour que l'opérateur de poker trouve un accord avec le Département américain de la Justice. Toutefois, pour les nombreux joueurs qui avaient encore de l'argent sur Full Tilt, cette annonce est un vrai soulagement. Voyons en détails ce que cette reprise prévoit, notamment pour les joueurs français.
Un rachat à hauteur de 547 millions de dollars
Le principal point d'interrogation concernant la reprise possible de l'ancien numéro un du poker résidait dans la capacité de la nouvelle entité à rembourser tous les clients lésés lors du Black Friday. L'accord signé entre la justice américaine et PokerStars prévoit ainsi le remboursement des clients américains directement par le département de justice. Ce dernier percevra quant à lui plus de 547 millions de dollars, directement payés par PokerStars et étalonnés sur les trois prochaines années. Enfin, ce sera à l'opérateur de rembourser les anciens joueurs non-américains, pour des actifs évalués à 184 millions de dollars. Les joueurs français n'ont donc pas de soucis à se faire, même si les délais et les marches à suivre précises restent encore à déterminer. Toutefois, tous devraient revoir leur argent sous 90 jours.
L'accord confirme également la prochaine réouverture de Full Tilt Poker, dans un délai légal de 90 jours. Si le site pourra exercer aux Etats-Unis une fois la licence accordée et la légalisation des jeux en ligne admise, PokerStars a déja indiqué le nom des pays qui verraient le retour du géant du poker. La France, tout comme la majorité des pays européens (Espagne, Italie, Belgique...) ne seront pas concernés par cette réouverture.
Enfin, d'autres dispositions plus particulières sont prévues dans l'accord signés par les deux entités. Il est évident que les anciens responsables de Full Tilt Poker, pour la plupart mis en accusation par la justice américaine sur les questions de fraudes mises en place avant le Black Friday, ne pourront pas être employés par PokerStars. De même, Isaia Scheinberg, le fondateur de PokerStars, a été dans l'obligation de laisser sa place. Enfin, si le siège de la société demeurera à Dublin en Irlande, toute la régulation sera transférée sur l'Ile de Man, célèbre désormais pour l'accueil de nombreux opérateurs.
Une communication envers les joueurs français
Une fois l'annonce de la reprise faite, PokerStars s'est empressé de communiquer à direction du public français. Ainsi, les remboursements de l'argent bloqués durant de longs mois sera forcément réalisé. L'opérateur s'est d'ailleurs rapproché de l'ARJEL pour définir les contours de ces remboursements. De même, il réfléchit à la possibilité de transférer l'argent autrefois détenu sur Full Tilt Poker sur un compte PokerStars. Toutefois, seul un accord avec l'ARJEL sur ces questions pourra véritablement faire avancer le dossier.
De la même manière, Full Tilt Poker était renommé pour ses avantages de fidélité. Certains joueurs avaient ainsi récolté des cadeaux ou des avantages certains. PokerStars entend prendre en compte ces avantages, même si, une nouvelle fois, les contours de cela sont encore bien flous. Et le fait que Full Tilt Poker ne rouvre pas ses portes dans l'hexagone va sans doute grandement compliquer la chose.