Alors que les policiers de la brigade de répression du banditisme avaient arrêté deux des trois organisateurs de parties de poker clandestines il y a un mois, le quotidien le Parisien révèle que le troisième, Michaël B., a été arrêté le 10 juillet dernier et mis en examen pour « tenue d’une maison de jeux de hasard en bande organisée » et « association de malfaiteurs ».
Gérant de société, l’homme, âgé de 41 ans, a été interpellé à son domicile où les enquêteurs ont découvert des chèques pour un montant de 230 000€ émis par des joueurs à l’occasion des parties de poker clandestines aux enjeux pouvant atteindre des centaines de milliers d’euros. Des parties qui réunissaient chefs d’entreprises, personnalités du show-business et joueurs de poker semi-professionnels.
Une arrestation qui suit celle de deux autres organisateurs
Les deux autres organisateurs, David T., propriétaire de plusieurs agences immobilières et Jean-Jacques G., avaient été mis en examen le 15 juin dernier. Les enquêteurs avaient découvert « près de 40 000€ en argent liquide, du matériel de jeu, un revolver calibre 38 spécial, un automatique 9 mn, un fusil Winchester et deux autres armes de poing » au domicile de David T. selon une source proche du dossier. Lors des parties organisées chez lui, certains joueurs ont perdu jusqu’à 700 000€ en une soirée. Chez Jean-Jacques G., les enquêteurs ont trouvé 77 000€ et près de 2 500$. « Cet homme est incontournable depuis plusieurs années dans l’organisation de parties clandestines de poker à très gros enjeu. Il officie comme banquier, en se portant garant du paiement des gains et du remboursement des dettes. Car dans ces parties on joue entre gens de bonne compagnie. Ces personnes ne veulent pas savoir qui doit quoi à qui mais entendent bien être payées ».
Un business lucratif
Selon le Parisien, Jean-Jacques G. percevait jusqu’à 12 000€ par soirée deux fois par semaine depuis quasiment un an. Chaque joueur, trié sur le volet, devait se présenter « avec 10 000€ en liquide et un chèque un blanc pour couvrir ses pertes » selon la même source. Outre Patrick Bruel, qui a participé à ces parties clandestines, et qui a été entendu par la brigade de répression du banditisme, on retrouve parmi les habitués de riches hommes d’affaires ou des professionnels de la finance.
Avec le Parisien