Il y a un an, c'était l'ouverture des jeux en ligne, c'est pourquoi ce Mercredi 29 juin 2011, les directeurs des différentes filiales de poker se sont réunis pour faire un bilan. C'est là qu'Alexandre Balkany, à la tête de PokerStars lâchait que si l'imposition n'était pas modifiée, ou du moins si la situation économique du poker ne changeait pas, il devrait se retirer du marché en France.
PokerStars menace de quitter la France
En effet, les débuts des jeux en ligne étaient prometteurs. Pourtant, le bilan n'est pas vraiment positif. Même si le groupe PokerStars s'intègre plutôt bien en France avec 40% de parts de marché, ce n'est pas suffisant. La situation est simple : plus il y a de participants, plus les joueurs perdent de l'argent, ainsi, les effets sont néfastes à long terme. Que ce soient des débutants ou bien des habitués, les joueurs perdent leur argent plus rapidement qu'ailleurs (ceci étant dû à la fiscalité importante en France). Il devient donc ardu de gagner de l'argent au poker, autant pour les joueurs que pour les opérateurs, car les gros joueurs empêchent les nouveaux de percer : 10% des joueurs détiendraient 80% des gains. Cela décide beaucoup de joueurs à se tourner vers l'étranger (où le taux de redistribution s'élève à 95% contre 85% en France).
Pour le Directeur Général de PokerStars France, la situation est donc délicate. Si elle n'évolue pas, l'opérateur a annoncé partir du marché en ligne de France, ce qui serait une perte importante pour le poker. Les tables de poker ne sont pas rentables, on estime que dans 95% des cas, un joueur va perdre de l'argent. Dans ces situations, les gros joueurs détenant une grande partie des bénéfices, vont aussi se tourner vers l'étranger (dans le but aussi d'esquiver la fiscalité : rappelons qu'elle est de 14% en France). Pour PokerStars et son Directeur Général, il n'est pas possible de gagner de l'argent pour l'opérateur dans ces conditions, ce qui le pousse à annoncer un éventuel départ. Il faut savoir que sur 9,5 milliards d'euros accordés aux jeux en ligne, 8 milliards sont allés directement pour le poker : bien que l'on imaginait déjà des profits rentables, il n'en est rien aujourd'hui.
Désormais, le poker français semble dans une impasse, comme l'a si bien dit Alexandre Balkany. D'ailleurs, ce dernier quittera-t-il vraiment la France ? Rien n'est moins sûr, puisque les perspectives d'avenir du poker en ligne sont minces : pas d'amélioration prévue avant fin 2012. La solution nécessaire reviendrait à favoriser le poker pour éviter tout détournement vers l'étranger, en améliorant son activité en ligne. Les mesures à adopter sont donc réglementaires et législatives. Qu'adviendra-t-il de PokerStars ? Faudra-t-il attendre fin 2012 pour voir le poker en ligne s'affaisser ou bien se remettre d'aplomb ? Nul ne le sait pour l'instant.