La Dirección General de Ordenación del Juego (DGOJ), le régulateur espagnol, a affirmé cette semaine sa volonté de partager des liquidités dans le poker avec l’Italie d’ici mi-2014.
Ce n’est pas la première fois que l’homologue espagnol de l’ARJEL évoque le sujet. En effet, cette démarche, qui s’inscrit dans le cadre des discussions entre plusieurs pays européens où le poker en ligne est régulé, a été plusieurs fois envisagée, afin de pouvoir booster le segment largement dominé par PokerStars et 888Poker. « Nous restons assez favorables à un partage de liquidités sur le plan international. Je tiens à le préciser car certains se demandaient si le changement de président avait changé la manière de voir les choses. Ce n’est pas le cas », a précisé Carlos Hernandez, récemment nommé à la tête de la DGOJ, au site Poker-Red.com. Si tout se passe bien, j’espère que l’on pourra mettre cela en place avant mi-2014 ». Les négociations entre les deux pays se poursuivent, mais Carlos Hernandez souhaiterait étendre cet accord à d’autres régions du globe, telles que l’Amérique latine. Un tel partage de liquidités aurait un impact sur le contrôle du mécanisme et sur la protection des joueurs, et pourrait amener les joueurs à se tourner vers une offre illégale si le contrôle n’est pas bien effectué. Selon Eduardo Morales Hermo, consultant sur les jeux en ligne espagnol chez Intelligent Gaming, la mise en place de ce système de liquidités partagées pourra être mis en place dès 2014 si les régulateurs réussissent à gérer les problèmes techniques inhérents à un partage de liquidités. « Il ne suffit pas seulement de connecter les réseaux. Il faut s’assurer que tous les joueurs soient en mesure de s’affronter à armes égales et qu’ils jouent selon les mêmes règles », a-t-il déclaré à eGamingReview. En France, la question ne se pose pas encore pour le moment. En effet, dans l’Hexagone, le système de taxation repose sur les mises alors qu’en Italie et en Espagne, c’est le produit brut des jeux (PBJ) qui est pris en considération. Un changement au niveau législatif s’imposerait donc pour que la France puisse partager ses liquidités avec d’autres pays européens.
Avec eGRMagazine