Dans le domaine du poker en ligne, la question de la fiscalité, à mettre en relation avec la forte concurrence des sites entre eux, n'était plus vraiment à l'ordre du jour. En effet, la réflexion lancée cette hiver, 18 mois après la loi sur la légalisation du poker en ligne, n'avait abouti sur aucune mesure importante. Mais aujourd'hui, ce sujet va sûrement revenir sur le devant de la scène après l'annonce de l'opérateur Winga de la fermeture de son site français.
Une sixième fermeture en deux ans pour les opérateurs de poker
Winga France vient donc rallonger la liste des opérateurs qui sont obligés de fermer leurs portes. Après Sajoo notamment et Chilipoker dernièrement, la salle d'origine italienne, propriété du groupe Buongiorno, quittera le monde du poker le 15 août prochain. Dès le 16 juillet, les nouvelles inscriptions ne seront plus possibles, tout comme les dépôts des joueurs déjà présents. Au niveau du réseau Ongame, qui accueillait Winga (et Sajoo en son temps), il ne restera plus que Bwin et Unibet.
Quel avenir pour le poker en ligne ?
Dans le communiqué annonçant la fermeture du site de jeu, la maison-mère a révélé que "compte tenu du contexte concurrentiel et fiscal il ne nous permet pas possible de pérenniser Winga France". Il faut dire que la salle est loin d'être la seule à souffrir de ces problèmes: même le Groupe Barrière, par le biais de Dominique Desseigne, prévenait que sa société se donnait encore deux ans d'activité pour réussir sur la marché hexagonal.
Deux ans après la création du marché en ligne, et alors que beaucoup réclament une fiscalité basée sur le Produit Brut des Jeux plutôt que sur les mises, rien ne semble avancer. Pour le gouvernement précédent, il n'était pas question d'évoluer, car cela risquait de provoquer une baisse des recettes fiscales pour l'Etat, dans une période délicate pour les finances publiques. Et le changement à la tête de l'Etat ne semble pas changer la donne. La clause de revoyure, prévue dans la loi du 12 mai 2010, est également laissée de côté à l'heure actuelle, au grand dam des opérateurs qui s'impatientent de ne pas voir le débat évoluer.